CELLE QUI N'ETAIT PLUS, Boileau-Narcejac
"Ceux qui ont vu Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot avec Simone Signoret, Paul meurisse, Véra Clouzot et Michel Serrault, s'en souviennent. Ceux qui liront Celle qui n'était plus ne l'oublieront pas." Ainsi est présenté ce court roman sur la 4° de couverture. Difficile d'en dire davantage sans en dévoiler l'essentiel. Ce court roman est un petit bijou : c'est l'histoire d'une machination, d'un homme qui perd pied, d'un lecteur qui se sent mal à l'aise face à l'angoisse de ce personnage central dont on connaît toutes les pensées et qui se demande avec lui si Mireille est morte ou pas. Un livre qu'on ne lâche pas avant d'en avoir découvert la fin ! `
Mais ce roman prend aussi toute sa dimension, à mon sens, à la lumière du film car il permet une réflexion intéressante sur l'adaptation cinématographique. Clouzot s'est inspiré de ce récit - il a d'ailleurs devancé Hitchcock qui voulait les droits, il adaptera finalement D'entre les morts (Sueurs froides) - et réalise Les Diaboliques : tout au long du roman, on retrouve le film et pourtant on reconnaît peu d'éléments : ni le titre, ni le nom des personnages, ni la même fin, mais la machination diabolique originale est là, et quelle machination ! Un livre que je n'oublierai pas, comme le film d'ailleurs !