GIBIER D'ELEVAGE, Kenzaburô Oé
Aujourd'hui une nouvelle longue de Kenzaburô Oé, Gibier d'élevage, qui a reçu le prix Akutagawa 1958, la plus haute distinction littéraire au Japon. Le Japon, c'est justement ce qui m'a attirée en premier vers ce livre ; j'ai depuis quelque temps une envie croissante de découvrir la littérature japonaise - Jjaurai peut-être l'occasion un de ces jours de vous parler d'un auteur, que m'a fait connaître une de mes amies, que j'affectionne particulièrement : Yoko Ogawa. C'est aussi le prix irrésistible de cette petite collection qui m'a décidée à prendre ce livre, et puis bien entendu le texte d'accroche de la 4° de couverture que je vous livre tel quel :
" En pleine guerre, un avion américain s'écrase dans les montagnes japonaises. Le rescapé est aussitôt fait prisonnier par les villageois. Or il est noir...Aux yeux du jeune enfant naïf et emerveillé qui raconte cet épisode, sa nationalité, sa race, sa langue n'en font pas un étranger ou un ennemi, mais une simple bête dont il faut s'occuper."
Cette histoire se lit d'une traite, on ne peut refermer le livre avant d'en avoir découvert la fin, même si, en tant qu'adulte, on devine le dénouement. C'est une fable cruelle : la naïveté du groupe d'enfants du village , voulant s'occuper de ce prisonnier qu'ils soignent comme une bête qu'on veut garder en vie, s'oppose à la cruauté, à la folie, à la bêtise des adultes que le jeune narrateur découvrira à ses dépens.