LA SEANCE, John HARWOOD
Voilà un roman que l'on aurait envie de lire par une nuit d'orage, blottie sous un plaid, devant une cheminée en écoutant le vent passer sous la porte !!!! Autant vous le dire tout de suite, je me suis régalée à la lecture de La Séance et je dois remercier, une fois de plus (!) Stephie, Pimprenelle et Leiloona, pour leurs billets qui m'avaient donné envie de lire ce livre avant même de lire des critiques élogieuses dans différents magazines.
Dans ce roman sont réunis tous les ingrédients du roman gothique anglais créé par Horace Walpole en 1764 avec Le Château d'Otrante. En effet nous retrouvons un manoir quasi abandonné et que l'on dit hanté par le fantôme d'un jeune moine, des disparitions étranges, des cercueils, des passages secrets, des séances de spiritisme, des visitations et une atmosphère angoissante, parfois brumeuse, qui permet de plonger le lecteur dans les méandres de cette histoire.
L'intrigue se déroule en Angleterre au XIX° siècle. La jeune Constance reçoit la visite d'un avocat qui lui annonce qu'elle vient d'hériter d'un manoir et qui lui conseille de le vendre le plus vite possible car celui-ci est lié à d'étranges disparitions, celles des deux précédents propriétaires, mais aussi celles d'une jeune femme, Eleanor, et de son enfant. Au fil des journaux ou confessions des personnages de cette histoire, le lecteur va découvrir la vérité sur ce manoir et ne pourra pas lâcher le livre tant qu'il n'aura pas appris la vérité !
L'alternance des points de vue - celui de Constance, celui d'Eleanor et celui de John, l'avocat - est très bien choisie pour faire progressivement la lumière sur toute l'intrigue. On apprécie de prélever au fil des différentes révélations faites par les personnages les indices qui mènent vers la solution. Au delà de cette construction narrative, l'ambiance angoissante et les éléments propres au roman gothique sont bien amenés. Le roman se lit d'un trait tant le mystère est captivant.De plus, c'est toujours avec plaisir que je plonge dans l'Angleterre du XIX° siècle, et je trouve ici que l'auteur a même réussi à trouver un style proche de celui de cette époque. Bref une réussite !