La BD du Mercredi : BLACKSAD, tome 4, Canalès et Guardido
Oui, je sais, j'ai manqué le rendez-vous de la semaine dernière pour la BD du mercredi chez Mango ; je suis désolée, mais je ne trouve pas tellement le temps de lire en ce moment et il se trouve que je voulais lire une BD en particulier et que celle-ci se savoure et ne se lit pas le soir, à moitié somnolente sous le couette ! Aujourd'hui, je suis en mesure de vous en parler car j'ai pris le temps (merci à mon fiston qui a bien voulu faire un petit roupillon !) de lire le 4° tome, tant attendu, de Blacksad : L'Enfer, le silence.
Cela fait plus de 4 ans que l'on attendait la suite de Blacksad et elle est à la hauteur de mes attentes. L'intrigue est bien ficelée et a beaucoup de charmes car tout se déroule à la Nouvelle-Orléans ; voici la présentation de l'éditeur : "Années 1950, La Nouvelle-Orléans, où la fête de Mardi gras bat son
plein. Grâce à Weekly, un producteur de jazz dénommé Faust fait la
connaissance de Blacksad. Faust demande à ce dernier de s’occuper d’une
affaire : un de ses musiciens, le pianiste Sebastian, a disparu. Il n’a
pas donné signe de vie depuis des mois, mettant en péril le label
musical privé d’une star. Faust craint que Sebastian ait, une fois de
trop, sombré dans la drogue. Sa requête est d’autant plus pressante que
Faust se sait atteint d’un cancer. John accepte la mission et découvre
peu à peu que Faust ne lui a pas tout dit. Il s’aperçoit qu’il est
lui-même manipulé, mais décide tout de même de retrouver Sebastian pour
comprendre les raisons de sa disparition. Il ne sait pas encore qu’il va
connaître son enquête la plus éprouvante, à plus d’un égard."
Quel plaisir de retrouver ce matou détective ! Il a une distance ironique face aux événements qu'il vit qui fait tout son intérêt. L'enquête qui lui est confiée allie jazz, poison, vaudou et héroïne : un cocktail passionnant que les planches hautes en couleur pour la plupart mettent en valeur. Je suis encore ébahie par la beauté des traits, je pense notamment à une doucle planche sur laquelle les personnages sont à l'ombre des arbres et où des coups de pinceaux figurent ces ronds d'ombre. Que dire encore de ces planches où les personnages sortent des cadres pour s'approprier l'espace lors d'un carnaval ! Cette série est vraiment un incontournable en matière de bande dessinée et n'ayons pas peur des mots : un chef d'oeuvre ! Prenez simplement le temps d'admirer deux ou trois planches si l'occasion vous est donnée de feuilleter un des tomes de la série et admirez les traits des personnages. Je suis toujours étonnée par la minutie avec laquelle le dessinateur parvient à imiter les traits humains alors qu'il n'y a que des animaux, mais ussi comment on parivent à les oublier, tellement ils sont plus vrais que natures !