MACBETH, William SHAKESPEARE

C'est mon fils - au prénom shakespearien ! - qui a sorti ce livre de la bibliothèque hier. En le feuilletant pour lui, je me suis alors demandé si je l'avais déjà lu. Il y a des classiques comme cette oeuvre-là dont nous parlons si souvent qu'il nous semble les connaître par coeur et pourtant...

Macbeth, général de l'armée du roi d'Ecosse, s'illustre dans la bataille que se livre son pays et la Norvège. Au retour, il croise en chemin trois sorcières qui lui font des prédictions qui réveillent l'ambition de Macbeth ainsi que celle de sa femme quand il lui révèle le contenu des propos entendus : il sera roi d'Ecosse. Pour ce faire, il faut éliminer les obstacles sur sa route vers le pouvoir et faire en sorte que chaque prédiction se réalise.

Macbeth est bien la tragédie de l'ambition qui aveugle l'homme et lui fait tout perdre. Lady Macbeth veut immédiatement que son mari devienne roi et le pousse à tuer Duncan ; elle sera pourtant rongée par la culpabilité, avouant ses crimes dans des crises de somnambulisme et poussée au suicide. Macbeth aura une triste fin, lui qui aura tué le roi, mais aussi son meilleur ami, Banquo, pour qui les sorcières ont prédit une lignée de rois : sa tête finira sur une pique.

C'est un vrai régal de lire Shakespeare, il a le sens de la formule et à chaque page on s'extasie sur la pertinence des propos et leur mise en valeur : paroles tragiques ou comiques, car Shakespeare s'est toujours illustré par le mélange des registres. Même si ce n'est pas dominant dans Macbeth, on rit tout de même avec le personnage du portier : "Le boire est le grand provocateur de trois choses : (...) le nez rouge, le sommeil et l'urine " !!! des propos triviaux qui alternent avec des répliques plus tragiques comme celle que prononce Angus évoquant Macbeth : " Il sent maintenant sa grandeur s'affaisser autour de lui, comme une robe de géant sur le nain qui l'a volée." (V,2). On apprécie aussi au théâtre de rencontrer des éléments surnaturels, comme les personnages des sorcière. On dit d'ailleurs que les incantations sont de vraies formules et que cela expliquerait pourquoi cette pièce aurait tendance à porter malheur : maladie, mort, incendie, comme celui du théâtre du Globe survenu en 1613 lors d'une représentation de Macbeth !

Une lecture qui me permet de participer au défi théâtre de Leiloona pour la deuxième fois, et sûrement pas la dernière.

Comments

[Leiloona]

J'aimerais bien trouver une édition bilingue ... ça devrait se trouver, non ? :)
Je ne suis pas très forte en anglais, mais je serais curieuse de comparer les deux langues. ;)

[Lolli]

J'adore "Macbeth". Je l'avais étudiée en licence pour ma part. Ce que j'aime, c'est lire en anlais, même si je ne comprends pas tout. Mais le rythme et le vocabulaire sont fascinants.

[Dolly]

je me demandais justement si on pouvait en voir des extraits avec les 3°, cela m'a rappelé Les Mouches, que j'avais étudiée avec une classe qui avait bien aimé.

[dan]

J'adore cette pièce et Shakespeare en général! J'en ai étudié des extraits avec mes 3èmes il y a deux ans, ils avaient bien apprécié!
Merci pour ce rappel,
bises...