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LIVRES ET COMPAGNIE
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16 février 2012

LE FILS, Michel Rostain

Image_3Un article paru dans le Nouvel Obs l'an dernier avait éveillé ma curiosité : l'histoire tragique d'un deuil, d'un deuil impensable que l'auteur parvient à évoquer en donnant la parole au fils perdu. Dans ce roman "autobiographique", Michel Rostain a choisi de faire le récit des derniers jours de son fils, Lion, et du travail de deuil qui a suivi. Lion - fils au prénom original, est mort à 21 ans d'une méningite foudroyante. Ce père fait alors face à l'indicible douleur de la perte brutale de ce fils unique qu'il adorait, car à chaque ligne on comprend combien il aimait Lion. On est ému, évidemment, par ce douloureux réict, mais on rit aussi malgré tout, comme quand vous perdez un être cher et que les émotions vous submergent et qu'un fou rire nerveux vous prend alors que vous vivez un moment tragique. Le récit de l'entrevue avec l'entreprise de pompes Funèbres est à la fois triste et comique.

Je ne recommande pas forcément ce livre parce que, même si je l'ai lu d'un trait, je ne peux pas dire que j'ai été happée par cette histoire, dans laquelle il n'y a pourtant aucun pathos. Mais elle m'a davantage angoissée qu'émue au final ; il faut dire que ma fille a fait une poussée de fièvre la nuit où j'ai fini de lire ce livre...bref je n'ai pas dormi tant je pensais à la méningite...sans commentaire ! C'est en fait la page de remerciements qui m'a tiré des larmes, je vous la livre ici :

" Le soir même de la mort de notre fils, Daniel Michel me téléphona : "Je ne sais pas si un pareil jour tu peux entendre ce que je voudrais te dire, mais j'ai vécu cette horreur il y a quelques années, ce désespoir absolu. Je veux te dire qu'on peut vivre avec ça."

Merci Daniel de m'avoir téléphoné ainsi, merci à toutes celles et tous ceux qui m'ont ce jour-là et par la suite transmis cette évidence : la mort fait partie de la vie, on peut vivre avec ça. Non pas geindre, ni s'apitoyer sur soi et sur les malheurs du monde, ni attendre la fin, mais vivre ! Comment ? Je ne sais pas, et je me garderai bien de donner des recettes ou des leçons. A chacun de trouver comment cela lui est possible. A chacun aussi d'aider les autres à trouver. (...)"

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Commentaires
J
Je suis comme couette, mon coeur de maman n'y résistera pas.. Je préfère aussi ne pas le lire. Tu as eu du courage Dolly !
C
j'ai lu ou entendu beaucoup de critiques positivessur ce livre qui me tentait bien, mais je ne sais pas si mon couer de maman résisterait bien longtemps à ce témoignage....
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