L'ECRIVAIN NATIONAL, Serge Joncour
Voilà une fois de plus un livre lu grâce à un article dans ELLE et à la présnece fortuite de ce roman sur les rayonnages de la médiathèque. Je l'ai lu presque d'une traite - grâce notamment aux insomnies qui m'assaillent chaque nuit depuis un mois entre 2h et 4h du matin... j'ai pris le parti de me lever et de lire, c'est assez efficace ! .
" Le jour où il arrive en résidence d'écriture dans une petite ville du centre de la France, Serge découvre dans la gazette locale qu'un certain Commodore, vieux maraîcher à la retraite que tous disent richissime, a disparu sans laisser de traces. On soupçonne deux jeunes " néoruraux ", Aurélik et Dora, de l'avoir tué. Mais dans ce fait divers, ce qui fascine le plus l'écrivain, c'est une photo : celle de Dora dans le journal. Dès lors, sous le regard de plus en plus suspicieux des habitants de la ville, cet "écrivain national", comme l'appelle malicieusement monsieur le Maire, va enquêter à sa manière, celle d'un auteur qui recueille les confidences et échafaude des romans, dans l'espoir de se rapprocher de la magnétique Dora. Dans une atmosphère très chabrolienne, Serge Joncour déroule une histoire à haute tension : les quelques semaines de tranquillité que promettait ce séjour d'écriture se muent, lentement mais sûrement, en une inquiétante plongée dans nos peurs contemporaines ".
Cette présentation n'est absolument pas mensongère, on y retrouve tous les ingrédients d'un film de Chabrol, notamment sur la relation entre les habitants d'un village, l'arrivée d'un "étranger", le poids des secrets, les rumeurs...le tout dans une atmosphère souvent suffocante malgré la pluie. Les ateliers d'écriture animés par l'écrivain sont des passages particulièrement savoureux dans le roman !
Je n'avais jamais lu de livre de cet auteur, j'ai apprécié sa manière de raconter une histoire somme toute assez ordinaire. La fin m'a surprise car je m'étais imaginé, au fil de ma lecture, un scénario diabolique, il n'en est rien...enfin pas tout à fait !